Publié dans Société

Père Jules Ranaivoson - « Les diplômes catholiques ne concurrencent pas ceux officiels »

Publié le lundi, 12 juillet 2021


Depuis hier jusqu’à ce jeudi, environ une dizaine de diocèses sur les 21 existants dans tout Madagascar accueillent l’examen de baccalauréat en vue de l’obtention du diplôme catholique. Cet examen, sanctionné par un diplôme propre à l’enseignement catholique, se diffère du baccalauréat d’Etat par les sujets proposés. Outre les matières communes à l’examen officiel, des sujets portant sur l’éducation à la vie et à l’amour (EVA) ainsi que la catéchèse sont proposés. Selon le révérend père Jules Ranaivoson, directeur national de l'enseignement et de l'éducation catholique (​DINEC), ledit examen ou encore le diplôme délivré ne concurrence en rien l’examen officiel, et il ne représente pas non plus une équivalence du bacc. « Il s’agit d’un diplôme interne. La tenue de cet examen consiste à évaluer le niveau des élèves et à valoriser l’enseignement catholique », a-t-il souligné. Et de poursuivre que les bacheliers catholiques peuvent intégrer les écoles supérieures catholiques. Cependant, pour une validation de leur diplôme de licence, ils doivent passer l’examen officiel au cours de leurs trois premières années universitaires.
Il faut préciser que l’article 58 de la loi n° 2008-011 modifiant certaines dispositions de la loi n° 2004-6004 du 26 juillet 2004, portant sur l’orientation générale du Système d'éducation, d'enseignement et de formation à Madagascar, stipule que les établissements d’enseignement privés sont tenus d’appliquer les programmes officiels en vigueur dans les établissements scolaires d’enseignement public. Par contre, des établissements privés appliquant des programmes et des régimes d’étude particuliers peuvent être créés, et cela après avoir reçu l’autorisation du ministère chargé de l’Education.
Rappelons qu’en 2019, le Conseil national de l’enseignement catholique a décidé la tenue d’un examen national à chaque fin de niveau d’étude, durant lequel les candidats répartis dans tout Madagascar traitent un seul sujet. Outre le Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) et le Brevet d’études de premier cycle (BEPC) catholiques, la DINEC va aussi délivrer un diplôme de baccalauréat « catholique ». Cette année, les écoles catholiques entrent dans la troisième session ayant débuté hier. Les résultats vont être affichés dans environ deux semaines.
K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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